6 mars 2008

Arrête de geindre ici c'est la jungle


Rével à 15h aujord’hui, j’oufe les volets, rues grises, un enfoiré de vieux boteux passe sur la place du beffroi, je tends les bras par l’ feniête, mime le geste d’un flingue et fais semblant de l’abatte. Coup de déo, rasage de près, après-rasage, parfum Ice men de T. Mugler, crème hydratante pour soigner mes restes d’acné. J’enfile un survet’ et un cuir, claque la porte de ma piaule, aperçois seusœur en travers de la porte de sa champe polly pocket, son poster Star Club de Janet Jackson me débecte, je lui dis viens voir, elle rapplique derechef, je lui balance une taloche elle m’engueule je ris je lui dis woh ça va… calmement… J’agrippe les Smacks dans la gargotte dis pas bonjour aux parints, engloutis des tartines qui traînent sur la toile cirée ; ma mère me demande où je vais je réponds en ville elle me demande si je vais rentrer tard je suis déjà sur le querpillon.

C’est les vagances. On va prendre un jus avec Stéphane et Eric après le déjeuner ; Georges le patron, un pote de mon père ils jouent au Tiercé ensemble, nous délivre trois chirloutes, on parle un peu de sexe normal, Riké a la rage sa blonde refuse la sodomie pour le moment, il nous dit qu’il a le seum sa première sodo c’était à 14 ans au camping de Blanc-Nez. Georges nous lâche des chopes, d’autres chopes. 16h, on sort du bistrot, boulis comme des coings. Je zone dans le centre-ville avec mes zincou, on rôde en ville chez les miroulles ; Stéphane à décroché un transistor chez son pépère, on fout la street-tape des Amateurs à fond rue de Paris et devant le Subway ; au loin on aperçoit une bande de bourgeois des enculés qui font des études et viennent de Paris, on fonce sur eux en courant et en braillant, ces bolosses sursautent et se mettent à rire, au passage Riké se prend une balayette dans la cuisse on se fout un peu de sa gueule.

J’ai ramené mes potes à la baraque, encore gris, engueulades, on s’est enfermés dans ma chambre pour jouer à PES. Mais j’ai vite calmé le jeu, viré mes couillons. Obligé de baisser les armes avec le daron pasque ça joue à Bollaert ce soir Lens contre Nantes en coupe de France mon daron est né lo-bas alors on va soutenir les petits frères du voisinache. On se couvre tous les deux de sang et or et retrouve de la famile. Le match n’est pas grandiose il se passe rien pindant la première mi-temps. Mais à la mi-temps je me suis retrouvé péteux, pendant qu’on cantait Les Corons mon vieux a mis sa main sur mon épaule et m’a ratatouïé un truc genre « Je t’aime fort mon fieu »… Je l’ai regardé et j’ai vu qu’il avait les z’yux plein d’eau ça m’a foutu un sacré coup. Y s’y prind comme un balochard mais bon au fond de moi je l’aime bien aussi. La soirée s’est finie dans les frites et les canons de bière. Demain faudra que je taise cet épisode paternel à mes frérots ils risqueraient de se foutre de ma guiffe, pire il se pourrait qu’ils aient vécu la même.

4 commentaires:

Jean Moustache a dit…

héhéhé :D

quand tu veux une petite branlouz à PES l'ami :D


faut que j'essaie de passer dans le Chnord moi :)

Jea,

Anonyme a dit…

Pourquoi les mots en gras ?

Anonyme a dit…

Non je ne saisis pas, devrai-je ?

Anonyme a dit…

Non je ne saisis pas, devrai-je ?