Ta pute a tous mes posters

Rentré d’Amsterdam. Quotidien paisible avec mon amoureuse, parmi les étroites et hautes maisons brunes et le ciel bleu (okay parfois blanc) qui se matent dans les canaux qui fouillent chaque recoin de la ville, et les cafés chaleureux comme si tu buvais ton fresh mint tea dans la bibliothèque douillette à haut plafond que t’as pas encore dans ton appartement. Du mal à saisir la ville, à l’empoigner, comme si elle vivait entre parenthèse, greffée au monde occidental, n’en recueillant que les bons côtés.

Comparé à ça les retours c’est toujours la même, Paris Nord, La Défense, Versailles Rive-droite, trajet chiant, pas Internet pendant six jours je me dis que retrouver une connexion est au moins un des rares avantages du retour. Balivernes ! Je survole Facebook, Myspace, Fluokids, Jacky Corp, BeHype, pousse jusqu’à la Supérette et puis le néant. Tu retrouves ton lit ton frigo tes sites favoris mais en fait tu te fais vite chier. Parce que vivre depuis son fauteuil c’est encore plus chiant qu’un post des Nyctalopes, que voir son monde depuis son fauteuil c’est ennuyeux à crever.

Alors deux choses, se barrer de Paris le plus souvent possible, ça c’est pour la géographie. Et pour Internet, quelque chose comme le sentiment que c’est un piège. On s’y débat et parfois ça marche presque comme un ongle près de percer une membrane de caoutchouc. Mais la vérité c’est que si tu crées pas, Internet c’est ton oncle affamé à Noël et toi un canapé au caviar d’olives noires, et que ces phrases de blog tendance où tu tutoies le lecteur ça vaut rien. La vérité c’est que comme tout dans ce coin, ce blog n’existe pas.

(* La Fouine feat. Booba - Reste en chien)