La tuile. Je me connecte sur MSN et qu’est-ce que j’apprends, qu’il y a eu une nouvelle Miss France. J’y ai pas cru au début, j’ai dû demander à mes potes sur MSN : « Mec j’ai vraiment loupé les élections de Miss France ?!? » ; Foucauld et Furet m’ont achevé en me répondant que oui… Mon événement télévisuel du mois de décembre, l’apogée de la fin de l’année bien avant les 120 minutes deeeeeee…Bonheur !, tout d’un coup passé sans même que j’ai pu m’en rendre compte.
J’aurais voulu acheter le télé-7-jours comme avant. Mater les gueules et les descriptions de toutes les candidates, avec ma sœur me foutre de la gueule de Miss Poitou parce qu’elle ressemble à un gendarme, ou de Miss Gascogne parce qu’elle fait un BTS Langues proche-orientales. Ensuite on aurait pris un bic Forest Hill pour faire nos pronostics, en étant persuadé qu’on aurait bon quelque part. Ma sœur aurait misé sur Miss Martinique mais en connaisseur, en bourlingueur je lui aurais confié qu’il y avait déjà eu une noire y a deux ans et que le public n’en voudrait pas d’une nouvelle si vite. On aurait noté tout ça sur des feuilles qu’on aurait ressorti le grand soir.
Ah le grand soir... Le dîner en famille complètement bâclé, le Cousteron englouti devant la météo pour pas louper la bande-annonce vue une dizaine de fois déjà, et puis le dessert préparé pour l’occaz, un Banana Split pour éviter les mousses aux fruits. Générique de début, trompettes, musique kitsch, images rosées et brillantes sorties d’Amour Gloire et Beauté, la soirée retransmise depuis un grand théâtre que je connais pas à Montauban ou à Saint-Etienne. Et puis Jean Pierre Foucauld qui maltraite les assistants en direct. L’émission qui se déroule dans cette ambiance de mariage middle class américain. Les scènes tournées à Marrakech, les sourires email Diamant. Puis le moment où tu sens l’ennui venir mais sans le savoir, sans le comprendre… mieux que la question coquine de Reichmann, arrive le défilé en maillot de bains ! Toutes les Miss, sapées dans les mêmes maillots qu’on vendait dans les années 90 par pelletées sur la plage des Salines en Martinique. Attendre qu’une trébuche, se moquer tout en matant du coin de l’œil le boul de Miss Auvergne qui tourne sur elle-même et repart se figer. Et puis l’épilogue, ton papier de pronostics en main lors du dénouement, les larmes au bord des yeux quand celle qui était ton poulain gagne. Tu te dis putain quand même ça a beau être ce qu’on en dit c’est tellement de bonheur pour elle. Et le grand vide quand l’émission s’achève, quand ton Banana Split est fini, que t’as plu qu’à aller te coucher, tout seul.
Ces dernières années j’avais faibli un peu, je feuilletais plus que vaguement le programme télé en matant les têtes. Et puis je me pointais 1/4h après le début de l’émission, croyant que j’avais mieux à faire genre lire Mon Frère Yves ou Au Bonheur des Dames. J’écoutais pas les estimations à mi-parcours, je me foutais de la gueule des commentaires éclairés de Smaïn et de Christian Karembeu. Mais au fond, tu parles, il a fallu que je sois au Danemark pour comprendre combien cette soirée Miss France pesait pour moi. Là je sais qu’elle est passée, j’attends plus rien télévisuellement de ce mois de décembre. J’ai maté la fin de la cérémonie sur Daily Motion mais ça suffit pas quoi. J’ai plus d’horizon, plus de repères, je vais me faire chier à en mourir en rentrant à Paris.
5 commentaires:
tres bon mec je trip
enjoy from London
Saint-Etienne t'emmerde.
clermont ferrand et bourg en bresse aussi
soit c'est ironique,
soit t'as rien compris à ce blog.
BIG up to me?!?
- super!
:D
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